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 Sujet du message: Noochronique, coupe du monde de football 6/7/2006
UNREAD_POSTPosté: Mer Mai 23, 2007 2:17 am 
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Chronique NooSphérique. (rediffusion)

Yann Minh. 6-13/7/2006


Désolé, jabuse, c'est totalement hors-sujet, mais je me suis dit qu'il y avait pas que la 3D dans la vie, y a la coupe du monde, les noocontaminations, et le graal aussi... et je me suis dit que j'allais vous faire la primeur de cette petite noochronique...  ;-)


Mercredi de la semaine dernière, c'était le premier mercredi du mois, et je regrettais d'avoir raté la veille le repas des amateurs d'Ufologie (-1-) qui lui avait lieu tous les premiers mardi du mois au Flunch de la défense et auquel je m'étais pourtant promis d'assister ce mois ci. Aussi, mes activités professionnelles de transfert de fret noonautique m'ayant laissé un peu de temps libre, je décidais de rejoindre la vingtaine d'amateurs (-2-) qui avaient l'habitude de se retrouver mensuellement au 1er étage de la pizzeria Saint-Joseph près de la place de la République à Paris pour parler de science-fiction.

Il était 21 h 30, et le métro me paraissait étrangement calme et désert.
Je feuilletais l'excellent livre "Vampyres" (-3-) que m'avait posté et dédicacé son photographe Lukas Zpira (-4-), qui est, avec  l'auteur Laurent Courau (-5-) un des grands acteurs de la cyberculture contemporaine.
J'avais pris l'ouvrage avec moi, car j'espérais rencontrer au repas un de ces lettrés de la littérature imaginaire adepte de ces rencontres mensuelles informelles et qui pourrait peut-être m'éclairer sur certains points étonnants décrits par cette enquête sur le milieu des Vampires.
Le calme exceptionnel du métro trouva son explication lorsque j'émergeais de la station Saint Paul.

Un phénomène massif de contamination noosphérique provoquait une forme de conglutination populaire autour des récepteurs d'information collective. 
La plupart des terrasses de cafés et de petits restaurants débordaient de clients debout, le regard rivé sur l'image monochrome verte des écrans vidéo de grand format.

Heureusement les patrons de la pizzeria n'avaient installé aucun récepteur noosphérique de masse, mais je constatais que seulement la moitié des convives habituels étaient présents:  la contamination noosphérique littéraire ne prémunissait pas forcément d'une contamination noosphérique sportive.

Découvrant que Jean-Luc le rédacteur en chef de la Gazette Fortéenne était exceptionnellement là, j'en profitais pour lui demander de me confirmer ce que je venais de lire dans le livre de Laurent Courau : Ron Hubbard, écrivain de SF et fondateur de la très controversée église de Scientologie avait participé à des rituels sataniques inspirés d'Aleister Crowley, sous la direction de Jack Parsons, un scientifique américain réputé travaillant pour le Jet Propulsion Laboratory de la NASA. Tout cela en vu d'obtenir un homunculus... !!!
Jean-Luc me confirma la véracité de l'anecdote, en agrémentant ses commentaires de références bibliographiques essentielles sur le sujet (-6-).
Indifférent aux clameurs émises par les victimes de la contamination noosphérique qui hurlaient de plus en plus fort depuis les bars et maisons avoisinantes, j'étais captivé par les anecdotes sur la vie d'Aleister Crowley, Byron, Anne Rice et Lovecraft.
La conversation tournait surtout autour des rituels magiques et des métaphores associées à la possession ou aux invocations démoniaques et sataniques.

Soudain, nous avons été interrompus par le départ précipité de la majorité des convives qui s'éclipsaient rapidement en expliquant d'un air presque paniqué qu'il fallait prendre le métro maintenant si on ne voulait pas se retrouver dans la foule des "supporters"... ( "Supporter" est le terme communément employé pour désigner les humains porteurs de NooVirus mémétiques véhiculés par les spectacles sportifs. Il existe plusieurs variétés de "supporters" en fonction du type de contamination existentielle dont ils ont été victimes)

Ayant peu côtoyé ces cas de possession noosphérique éphémères que sont les "supporters", je n'avais pas conscience des risques, et je décidais de rester pour accompagner le dernier petit groupe d'aficionados des mercredis de la SF  qui allait terminer la soirée autour d'un verre à la Taverne de Maître Kanter sur la place de la république.

Le temps de régler l'addition nous sommes sortis de la pizzeria juste après  la fin de  l'inoculation noosphérique massive.
Les rues furent soudain envahies par une foule d'individus à forte prédominance masculine qui présentaient pour la plupart les symptômes caractéristiques de l'infection mémétique virulente qui venait de leur être massivement inoculée par le réseau.

En effet, cognitivement imprégnés par les marqueurs sémantiques caractéristiques de la NooEntité infectieuse, ils étaient pour la plupart vêtus de bleu, le visage peint.
Ils se déplaçaient soit seuls, soit en groupes, en hurlant des paroles inintelligibles extraites du répertoire sémantique propre à la source de noocontamination. Beaucoup d'entre eux brandissaient des morceaux d'étoffe multicolores, le plus souvent à l'emblème de certains regroupements ethniques traditionnels.

Au moment de traverser le boulevard Magenta, j'ai dû réajuster radicalement mon seuil d'attention au réel et mon seuil minimum de prudence, afin d'adapter mon organisme biologique aux nouvelles conditions de survie de mon environnement physique.

En effet, le flux automobile était devenu nettement plus redoutable qu'en temps normal. 
Dans un hurlement syncopé d'avertisseurs, les supporters/automobilistes souvent solitaires et surexcités pilotaient leurs extensions motrices de façon erratique et à vive allure.
Ceux qui n'étaient pas seuls transportaient des groupes de "Supporters" souvent assis en équilibre précaire sur les bords des fenêtres latérales. Leur corps biologique à moitié sorti du véhicule réduisait ainsi radicalement la sécurité et la maniabilité des exosquelettes cybernétiques que sont les automobiles.

J'en profitais pour faire quelques noodiagnostiques.

Ces incarnations noosphériques temporaires qui "possèdent" les supporters sont caractérisées par un syndrome de liesse agressive gesticulante et vociférante, souvent accompagné d'un fort tropisme de transmission empathique du « meme » (-7-) noogénétique.

Empathie noogénétique  identifiable par un regard spécifique :
- S'il n'est pas vague, imprécis et  indéterminé, du fait de l'absorption de psychotropes, ou du fait d'une diminution du champ cognitif caractéristique de la possession noosphérique, le regard du supporter a inversement, tendance à être très ciblé et prédateur, voir agressif, en  quête d'un feed-back explicite de reconnaissance.

Tout se passe comme si, après avoir été propagée en masse  au travers des réseaux d'information électroniques, l'entité noosphérique désormais "incarnée" dans les vecteurs de communication organiques humains, avait besoin de "capter" par empathie mimétique de nouveaux vecteurs de propagation. (Philip K.Dick appelle ces entités des Plasmes dans son roman SIVA, et Neal Sephenson les appelle des Nam Shub dans son roman "Le Samouraï Virtuel)

Curieusement la taverne n'était pas envahie de Supporters... ou plus exactement, il semblait que le Maître d'hôtel s'efforçait de tempérer les symptômes ostentatoires et grandiloquents des victimes NooContaminées mémétiquement.

Dans le bruit de fond éprouvant de hurlements d'avertisseurs, Isa, après avoir évoqué le Cosplay qu'elle préparait pour la Japan expo (-8- ) de ce Dimanche, sur mon insistance, nous décrivit une partie de son travail d'étude épidémiologique sur les infections nosocomiales.
J'étais passionné par le sujet, car en 1995  j'avais fait un documentaire (-9-) sur les créatures artificielles, dans lequel un chercheur du laboratoire de robotique de paris m'avait montré un prototype de robot miniature destiné à inspecter et nettoyer les conduits d'aération des hôpitaux, responsables selon lui d'un grand nombre d'infections nosocomiales, car inaccessibles au nettoyage.

Selon les études statistiques réalisées par le labo d'Isa, ce n'était pas les conduits de climatisation des hôpitaux qui étaient les vecteurs des infections nosocomiales les plus morbides, mais la transmission dite "indirecte"  par contact entre les patients et leurs proches, auquel venait s'ajouter une des plus grosses inquiétudes en termes de morbidité nosocomiale : la résistance de plus en plus grande aux antibiotiques de certaines bactéries.

Récemment un groupe d'une vingtaine de patients avait été contaminés par une bactérie résistante aux antibiotiques introduit  par un visiteur venu voir un proche.  Comme il n'existait aucun traitement efficace, l'hôpital n'avait pu qu'isoler les patients contaminés jusqu'à leur mort.
Ça me rappela comment, à mon retour d'inde, j'avais testé malgré moi les carences hospitalières dans l'accueil d'éventuels malades de la grippe aviaire, et le débat dériva sur les déficiences par rapport à un probable accident épidémiologique de grande ampleur.
Heureusement, nous avons tacitement abandonné ce sujet dramatique pour revenir sur un sujet moins morbide et beaucoup plus ludique :  la popularité du Yaoi au japon.
En effet, lors d'une visite sur le stand du fanzine Yaoi (-10-), lors de la convention de l'Epitanime (-11-) , j'avais découvert qu'un grand nombre de jeunes japonaises, au travers des manga et des anime, fantasmaient sur un modèle d'homme jeune efféminé, tendre, sensuel et homosexuel, du type elfe, qui était pour moi la symétrie projective d'un archétype très populaire chez les adolescents mâles : La femme guerrière.
Ainsi le Yaoi me confirmait par son existence, que la femme guerrière ou l'elfe (homme efféminé) étaient des incarnations noosphériques projectives, dans un cas de l'anima du jeune adolescent, et dans l'autre de l'animus de la jeune fille.

Je m'étais forgé cette théorie il y a quelques années, en analysant ma propre fascination pour un certain type de personnage récurrent en SF :  À sa puberté, ou un peu avant, beaucoup de jeunes adolescents mâles sont fascinés par le pouvoir de séduction des femmes. Ils ont tendance à se projeter dans des personnages imaginaires archétypaux : les femmes guerrières, dont les plus emblématiques sont Ripley, de la série Alien, Barbarella, ou Le Major Kusanagi Motoko du film et de la BD Ghost in The Shell.

Ce sont des femmes amazones, qui, bien qu'ayant conservés leurs attributs physiques féminins, sont aussi équipées d'un phallus métaphorique:  grande épée, ou pistolet, ou fusil aux proportions démesurées... sans oublier bien sur toute la panoplie habituelle de la technicité et combativité masculine...
Inversement, si ma théorie était pertinente, il existait forcément un alter ego à la femme guerrière pour les jeunes filles.
Quel était-il ?
En posant des questions sur les forums, je ne fus pas long à le trouver, il s'agissait de l'elfe, le plus souvent représenté sous les traits d'un jeune homme efféminé.
Mais malgré tout, ce personnage de l'elfe ne semblait pas aussi populaire et répandu que la femme guerrière, qui fascine aussi nombre de jeunes femmes. Jusqu'à ce que je découvre ce courant noosphérique appelé Yaoi au japon, qui, par ses archétypes assumés, et sa popularité, confirmait la pertinence de mon intuition.

Accaparé par la conversation, j'avais laissé passer le dernier métro.
Vers deux heures du matin, le groupe se dispersa. Malheureusement les trop rares taxis disponibles étaient systématiquement pris d'assaut. Comme d'habitude en pareil cas, c'était la foire d'empoigne aux stations. L'incivilité et l'agressivité des comportements étant renforcée par l'attitude des chauffeurs qui choisissaient leurs clients et leurs destinations.
Le répondeur téléphonique des Taxis Bleus tournant indéfiniment en boucle sur le même message d'attente, il ne me restait plus qu'à emprunter les nouvelles lignes de bus nocturnes, les noctiliens, dont la ligne 2 pouvait me conduire au moins jusqu'à Saint-Lazare.
Une jeune femme dormait sur le banc de l’abri, en compagnie d'une dizaine de personnes.
L'écran d'information m'indiqua un délai d'attente de 9 minutes avant le prochain passage.
Je patientais en observant la ronde incessante des voitures de supporters, des véhicules de police et de pompier.
À l’approche de notre abri, les NooContaminés redoublaient systématiquement de hurlements et de coups d'avertisseurs, quêtant vainement l'attention et la participation de notre petit groupe dont la forte proportion féminine devait motiver cette expression bruyante.

Au bout de 9 minutes, aucun bus n'était passé, et le panneau indiqua un nouveau délai d'attente de seize minutes, qui s'écoula sans que le bus espéré n'arrive.
Le répondeur téléphonique de la RATP m'informa qu'il n'y avait pas de perturbation sur le réseau, c'était un indice de plus qui confirmait que j'évoluais dans une dimension parallèle, où les bus de la ligne numéro 2 étaient invisibles.
Après avoir laissé de nouveau monter une cohorte de fantômes dans un troisième bus virtuel tout aussi immatériel que les deux précédents, je décidais de rentrer chez moi à pied lorsque le panneau indicateur afficha un prudent : intervalle moyen entre deux bus: 16 min.

L'attaque mémétique avait par imprégnation, "virtualisé" le réseau de transport en commun parisien, prouvant de façon très concrète l'influence mimétique néfaste que peut avoir parfois un événement noosphérique de grande envergure sur la réalité.

Le temps était agréable, ni frais ni chaud. Comme les antiques péripatéticiens j'ai ainsi de nouveau vérifié l'efficacité de la stimulation de la pensée par la marche. Confronté à l'omniprésence des hurlements d'avertisseurs autour de moi je trouvais très symptomatique que dans une société où les échanges informationnels ont une importance prépondérante du point de vue politique et scientifique, qu'il n'existait toujours qu'une seule tonalité d'avertisseur pour les organismes biocybernétiques que sont les automobilistes :  agressive.

Un automobiliste ne peut informer acoustiquement ses congénères que de façon agressive. Alors qu'il pourrait exister un répertoire plus adapté aux différents contextes nécessitant l'emploi d'un avertisseur : de la petite mélodie pour réveiller l'attention du conducteur s'étant assoupi au feu, à la longue et rauque sirène de brume pour exprimer sa désapprobation... en passant éventuellement par  les quelques notes guillerettes qui signalent le mariage ou le soutien à son équipe sportive...

Ces réflexions me firent constater une fois de plus l'évident phénomène de possession Mac Luhanienne (-12-) que provoque sur les cyborgs que nous sommes (-13-) la greffe d'une technologie amplifiant certaines fonctions physiques :
L'automobile étant une extension mécanique des jambes, en amplifiant la puissance motrice de son utilisateur elle amplifie également les tropismes cognitifs de prédation, de combativité et de compétition habituellement associés à la course. Résultat, 5 000 morts sur les routes chaque année.
Il n'était donc pas surprenant de voir autant de noocontaminés au volant d'une automobile car il y avait là une adéquation métaphorique parfaite entre la représentation noosphérique d'un spectacle sportif et l'utilisation d'un amplificateur de la marche.

C'est sur ces réflexions que j'arrivais enfin place de Clichy quelques secondes après l'autobus noctilien 51 qui aurait pu me déposer chez moi.

Hélas, lorsque j'atteignis l'arrêt, ce fut pour constater que l'autobus était comble...
Enfin pas vraiment...
Du fait du protocole imposé par la RATP qui oblige de monter par la proue, l'ensemble des voyageurs formait un bouchon compacte à l'avant du véhicule, alors que la poupe était relativement vide.
Un grand noir, en costume d'homme d'affaire très chic qui dépareillait avec la couleur bleu uniforme des maillots de supporters, s'efforçait en vain de monter, bloquant la fermeture de la porte avant.
La situation s'éternisait dans une espèce de boucle théâtrale absurde. L'homme cramponné à moitié hors du véhicule, s'évertuait en vain par ses cris et ses contorsions à faire reculer dans l'allée centrale la masse compacte et indifférente des noozombis fatigués et hagards. Tandis que le chauffeur, sans doute trop las pour penser ouvrir la porte centrale se contentait d'appuyer compulsivement sur le signal de fermeture des portes, qui claquaient bruyamment à intervalles réguliers contre l'obstacle massif de l'homme gesticulant.
La scène s'éternisait devant moi de façon surréaliste, comme une sorte d'épreuve initiatique dont je devais dénouer le mystère.
Hélas, tel Perceval dans le château du roi Pêcheur, stupéfié, je ne sus prendre la décision qui incombait. Le grand noir renonça à monter, le chauffeur pu fermer les portes, et je vis le Graal m'échapper sous les réverbères de l'avenue de Clichy.
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(-1-) http://lesrepasufologiquesparisiens.ifrance.com/
(-2-) http://www.noosfere.org/rencontres/
(-3-) http://www.vampyres-themovie.com/
(-4-) http://www.body-art.net/%20,%20http://www.yannminh.com/ExpoArtKorWeb/index.htm
(-5-) http://www.mondocourau.com/

(-6-) bio Jack Parsons: John Carter, "Sex and the rockets" (Feral House, 1999);
bio Aleister Crowley: John Symmonds, "The great beast" (plusieurs éditions) et en français Serge Hutin, "Aleister Crowley, le plus grand des mages modernes" (marabout, 1973) et Christian Bouchet - un grand crowleyen -, "Crowley, qui suis-je ?" (pardès, 1999);
la meilleure et la plus complète encyclopédie sur les vampires et le vampirisme: J. Gordon Melton, "The vampire book: the encyclopedia of the undead" (Visible Ink, 1994).

(-7-) http://en.wikipedia.org/wiki/Memetic
(-8-) http://www.japan-expo.com/
(-9-) http://www.yannminh.com/VideoProYann/LesRobotsWeb/index.htm
(-10-) http://www.yaoi.fr/
(-11-) http://www.epita-convention.com/
(-12-) Pour comprendre les media  http://www.livres-bq.com/Genres.asp?ID=29&GENRE=4
(-13-) http://cyberfeminisme.org/txt/cyborgmanifesto.htm


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