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UNREAD_POSTPosté: Lun Fév 26, 2007 1:57 pm 
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Caliban a écrit:
Je te trouve bien pessimiste. Tous les éditeurs que je connais rêvent
de recevoir un grand bouquin d'un auteur inconnu ; la plupart sont même
prêts à accompagner les premiers pas d'un inconnu prometteur.
Simplement, le niveau moyen de ce qu'on leur offre ne leur paraît pas
forcément à la hauteur. Ensuite, on peut discuter du niveau auquel
il faut placer la barre — mais c'est précisément le boulot de l'éditeur
d'en décider.


Je veux des noms là tu vois, parce que pour ce que moi j'en connais chez les mainstreams, y'a personne.
Quant à pas à la hauteur, c'est juste parce qu'ils sont comparés trop souvent par les lecteurs aux écrivains anglophone et que nous n'avons pas les mêmes façons de voir le monde, de penser le monde et donc d'écrire de la SF.


Citation:
De toute façon, je ne crois pas une seconde au scénario du "petit auteur qui a écrit un super bouquin et renonce à le faire publier". Si le livre est vraiment bon, non seulement il trouvera preneur, mais rien ne découragera son auteur. Ce qui arrive plus souvent, c'est l'auteur qui renonce avant d'avoir composé son livre, alors même qu'il avait à la fois de bonnes idées et une jolie plume. Mais ça prouve seulement alors que ce n'était pas vraiment un écrivain...

Cela dit, si c'est ce pessimiste même qui t'amène à t'engager dans l'édition et à nous préparer de beaux livres de nouveaux auteurs, ne change rien, surtout : fonce !


Oui c'est ce qui me pousse, et non les jeunes auteurs SF ont peur de se aire jeter, il m'a fallu 10 ans pour soumettre mon premier roman et me faire jeter.
Et on ne sait jamais si son bouquin est bon ou non. Si tu savais comme les lecteurs sont traitres.
La plupart du temps les gens qui te lisent te disent : c'est chouette, c'est bien, c'est génial, roh oui c'est cool...
Et puis tu l'envois, parce que 10 bétas lecteurs différents ça fait représentatif dans ta tête.
ET quand tu reçois la critique de l'éditeur c'est un autre son de cloche.

Alors oui je dis que les auteurs peuvent être dégoûtés par le système, oui les éditeurs sont frileux

Péné

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UNREAD_POSTPosté: Lun Fév 26, 2007 3:53 pm 
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Citation:
Ou tu trolles, ou tu es exactement à l'opposé de la réalité: la littérature de masse est née avec l'imprimerie, Gutenberg entendait mettre la Bible dans TOUS les foyers. Et le nombre d'oeuvres, à commencer par les libelles politiques ou les romans populaires dès le 16° siècle, qui s'adressaient aux "unhappy many", dépasse de très loin celui des oeuvres "de luxe", pour "gens cultivés" (aux OGM? :lol: )


Euh... Georges... on n'est plus au 19me siècle, ni même dans celui de Gutemberg, ça fait plus d'un demi siècle que la télévision a très largement remplacée la littérature et les journaux en tant que vecteur de transport noosphérique de masse.

D'ailleurs pas de hasard, le premier grand effondrement du lectorat de SF avec la disparition des pulps survient avec la popularisation de la télévision et du cinéma à l'échelle planétaire.

Au niveau économique, il est bien meilleur marché et facile pour le consommateur de s'abreuver aux fontaines noosphériques télévisuelles... tu ouvres le robinet et la noosphère se répand en flux continu, chez toi... les bouquins, c'est galère... c'est cher, faut aller le chercher, et en plus ça demande un effort pour comprendre ce qu'il véhicule... et je te parles pas des problèmes d'encombrement et de stockage :-)

La lecture et l'écriture ont toujours été l'apanage d'une élite sociale, sans soute plus importante au 19me siècle car c'était le principal vecteur de propagation noosphérique de masse, et aussi parcequ'il y avait à la fois une demande populaire et un effort idéologogique des nations pour démocratiser ce vecteur informationnel. Car lire et écrire coûte très très très cher à une nation... il faut financer, construire, entretenir des moyens logistiques et humains gigantesque.
D'ailleurs, que se passe t'il en ce moment ? En temps partagé les jeunes générations consacrent de moins à moins de temps à la lecture, car les nouveaux masse média accaparent leur attention et surtout leur temps.

Résultat... on va certainement être obligé dans les années qui viennent de simplifier toutes les fioritures historiques qui encombrent la langue, car les jeunes, en masse, se désintéressent d'un système de communication élitaire aussi complexe à apprendre et dont ils peuvent se passer pour accomplir leur quête existentielle...

Dans la NooCrypte, Toi, moi, et Caliban, nous étions sans doute la dernière génération pour qui la réalisation existentielle passait essentiellement et en masse par la lecture, voir l'écriture... car jusqu'aux années 60, la lecture restait un des principaux vecteur de construction existentielle de masse, maintenant c'est fini... la réalisation existentielle de la plupart des jeunes générations passe par la maîtrise des nouveaux média...

Désolé de devoir t'annoncer la cruelle vérité, Georges :-), mais les livres sont de vieux nooscaphes qui ne concernent plus qu'une élite de plus en plus réduite et spécialisée. Ceci dit, j'ai le plaisir et l'honneur d'accueillir sur ce forum quelques dignes représentants (es) de cette élite...

Je spécule que d'ici peu, avec l'accélération de l'histoire provoquée par l'évolution d'une modernité venue des pays anglo saxon et d'asie, on verra de notre vivant la littérature devenir un art subventionné pour qu'il ne disparaisse pas... comme l'opéra ou le théâtre. D'ailleurs ça commence à être le cas... :-)


Citation:
Les USA à la pointe de la modernité????? Au moins vingt ans que c'est un mensonge total.


Non Georges, c'est du vêcu... les USA, sont vastes, et il y a aux USA une population non négligeable d'intellectuels, de créateurs, d'artistes, d'étudiants, de chercheurs, de lettrés etc... de très haut niveau.

Il y a presque dix ans, j'ai fait le tour des universités de recherche en multimedia aux USA pour un documentaire... et je peux t'affirmer qu'on était déja largement à la traîne en france par rapport aux moyens et au niveau de recherche et d'études prospectives sur le futur que se donnaient les américains du nord à l'époque... en gros, il ya 10 ans j'ai estimé qu'au niveau recherche et enseignement en techniques multimédia artistiques ou appliquées, on avait au moins 25 ans de retard en terme de modernité sur eux. Et comme la situation de la recherche et de la formation en france ne s'est pas vraiment améliorée depuis, mais plutôt aggravée par un phénomène de paupérisation, je pense que maintenant on a 30 ans dans la vue.

Pour te donner une échelle de valeur, ce que font les artistes ou les chercheurs les plus en pointe en france en ce moment est déja has been par rapport à ce que faisaient les étudiants lambda des universités spécialisées américaines il y a 10 ans.

Citation:
Quant au Japon, il n'est ni moderne ni traditionnel, puisque, jusqu'à nouvel ordre, il parvient à marier les deux.


Euh... c'est déja pas mal, nous on est QUE traditionnels... et en plus on a du mal... :-)
Nos valeurs noosphériques fondamentales en europe, c'est le patrimoine historique et l'agro-alimentaire...

Je te rappel quand même qu'on n'est toujours pas capable en france de produire des choses aussi modernes que Ghost In The Shell 25 ans plus tard... tout simplement parceque le background industriel noosphérique qui a permi aux japonais de le produire n'existe tout simplement pas ici...

Pas de hasard si les "anime" japonais passionnent toujours autant les jeunes générations, ils véhiculent un contenu en terme de modernité que nous ne pouvons pas produire, je dirais essentiellement par manque d'industrie et de vecteurs de diffusion, car les talents sont la.

Citation:
Et pour la SF littérature de la modernité, cela peut peut-être s'appliquer au sous-genre représenté par la hard science; pour le reste j'écrirais plutôt forme moderne (au sens d'"actuelle") de la littérature de réflexion. Et sur ce plan la France ou les autres pays d'Europe n'ont pas à rougir.


Euh... combien de lecteurs... pour la hard-science ? 10 000, 4 000 ? y'en a moins que d'amateurs de théâtre ou d'opéra... :-)


Yann, NooTrolleur Traître... ;-)


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UNREAD_POSTPosté: Lun Fév 26, 2007 10:05 pm 
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penelope a écrit:
Caliban a écrit:
Tous les éditeurs que je connais rêvent de recevoir un grand bouquin
d'un auteur inconnu ; la plupart sont même prêts à accompagner les
premiers pas d'un inconnu prometteur.

Je veux des noms là tu vois

Sur le premier point, c'est simple : tous le disent. Sur le second, bon
nombre l'ont prouvé... A tout seigneur, tout honneur : Gérard Klein
regrette depuis des années de ne pas recevoir de romans français
qu'il pourrait publier dans Ailleurs & Demain ; mais il n'hésite pas
à ouvrir la collection SF du Livre de poche à des "nouveaux venus"
comme Xavier Mauméjean et Catherine Dufour — et il n'y a pas besoin
de chercher très loin d'ici un jeune auteur dont il a repris l'un des tout
premiers textes, sinon le premier, dans la prestigieuse Grande anthologie
de la SF.
Olivier Girard a suivi avec constance la progression d'auteurs
comme Thierry di Rollo ou Ugo Bellagamba, aussi bien dans Bifrost
qu'au Bélial'. Pour Ugo, il a même obtenu un passage en poche, chez Folio.
Stéphanie Nicot faisait de même avec Galaxies et ISF, même si l'éditeur
a maintenant disparu. Le regretté Patrice Duvic, pour Pocket, n'hésitait
pas à reprendre en poche des romans de petits éditeurs courageux
(je pense par exemple aux Moutons électriques), y compris de jeunes
auteurs. Pocket toujours — on peut penser ce qu'on veut des livres
d'Alexis Aubenque, mais son éditeur lui a assuré un soutien considérable.
Je pourrais aussi parler de Mnémos, de Bragelonne... ou de Denis Guiot,
dont on évoquait l'engagement dans un autre fil.

Citation:
oui les éditeurs sont frileux
.
La quasi-totalité des éditeurs que j'ai rencontrés étaient des passionnés,
et des gens très bien (mais j'ai probablement eu de la chance ;-). Frileux ?
Parfois, je suppose. Plus on progresse vers des structures professionnelles,
plus la passion se teinte de réalisme. Mais le réalisme n'a rien d'immoral.

le NooTrolleur Traître a écrit:
Euh... combien de lecteurs... pour la hard-science ?
10 000, 4 000 ? y'en a moins que d'amateurs de théâtre ou d'opéra...

Bonne question. Je n'en sais rien. Ils sont clairement très minoritaires
dans le fandom. Sur ce forum... bizarrement, jen suis moins sûr.
Mais je note quand même que la plus prestigieuse collection française,
et qui se porte bien, A&D, est aussi la plus hard science, et de loin...


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UNREAD_POSTPosté: Mar Fév 27, 2007 12:44 am 
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Localisation: Noosphère
Caliban a écrit:
et il n'y a pas besoin de chercher très loin d'ici un jeune auteur dont il a repris l'un des tout premiers textes, sinon le premier, dans la prestigieuse Grande anthologie de la SF.


Ah bon ? 8)


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UNREAD_POSTPosté: Mar Fév 27, 2007 10:28 am 
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Décidément nous ne devons pas être exactement dans le même univers, Yann:

yann.minh a écrit:
Euh... Georges... on n'est plus au 19me siècle, ni même dans celui de Gutemberg, ça fait plus d'un demi siècle que la télévision a très largement remplacée la littérature et les journaux en tant que vecteur de transport noosphérique de masse.

D'ailleurs pas de hasard, le premier grand effondrement du lectorat de SF avec la disparition des pulps survient avec la popularisation de la télévision et du cinéma à l'échelle planétaire.

Effondrement, peut-être, et qui soit dit entre parenthèse touche autant, sinon plus, les sphères "cultivées", mais qui ne change pas la donne: la littératuire reste destinée à la masse plus qu'aux "élites".

yann.minh a écrit:
Au niveau économique, il est bien meilleur marché et facile pour le consommateur de s'abreuver aux fontaines noosphériques télévisuelles... tu ouvres le robinet et la noosphère se répand en flux continu, chez toi... les bouquins, c'est galère... c'est cher, faut aller le chercher, et en plus ça demande un effort pour comprendre ce qu'il véhicule... et je te parles pas des problèmes d'encombrement et de stockage :-)

La lecture et l'écriture ont toujours été l'apanage d'une élite sociale, sans doute plus importante au 19me siècle car c'était le principal vecteur de propagation noosphérique de masse, et aussi parcequ'il y avait à la fois une demande populaire et un effort idéologogique des nations pour démocratiser ce vecteur informationnel. Car lire et écrire coûte très très très cher à une nation... il faut financer, construire, entretenir des moyens logistiques et humains gigantesque.
D'ailleurs, que se passe t'il en ce moment ? En temps partagé les jeunes générations consacrent de moins à moins de temps à la lecture, car les nouveaux masse média accaparent leur attention et surtout leur temps.

Le saut générationnel est, lui, réel et là encore totalement indépendant (voire corrélé négativement: les jeunes de famille riche sont encore moins demandeurs de lecture que certains moins aisés pour lesquels le livre est moins cher que la console...).

yann.minh a écrit:
Résultat... on va certainement être obligé dans les années qui viennent de simplifier toutes les fioritures historiques qui encombrent la langue, car les jeunes, en masse, se désintéressent d'un système de communication élitaire aussi complexe à apprendre et dont ils peuvent se passer pour accomplir leur quête existentielle...

Obligé? Pas du tout; on le fera par fainéantise plutôt que d'obliger les jeunes à réaliser que leur survie à assez court terme passe par l'apprentissage de réflexes de création..3. le résultat sera, à terme relativement court, la disparition complète des ressources non par absence dans la nature mais par absence de traitement et de récolte.
Le pire n'est jamais sûr, mais... :twisted:

yann.minh a écrit:
Citation:
Les USA à la pointe de la modernité????? Au moins vingt ans que c'est un mensonge total.

Non Georges, c'est du vêcu... les USA, sont vastes, et il y a aux USA une population non négligeable d'intellectuels, de créateurs, d'artistes, d'étudiants, de chercheurs, de lettrés etc... de très haut niveau.

Si tu réduis les USA à la part de plus en plus congrue chez eux aussi des penseurs et universitaires (d'origine non américaine pour 60% au moins, et décidés à ne pas rester chez les rétrogrades qui votent Warmonger)...

yann.minh a écrit:
Il y a presque dix ans, j'ai fait le tour des universités de recherche en multimedia aux USA pour un documentaire... et je peux t'affirmer qu'on était déja largement à la traîne en france par rapport aux moyens et au niveau de recherche et d'études prospectives sur le futur que se donnaient les américains du nord à l'époque... en gros, il ya 10 ans j'ai estimé qu'au niveau recherche et enseignement en techniques multimédia artistiques ou appliquées, on avait au moins 25 ans de retard en terme de modernité sur eux. Et comme la situation de la recherche et de la formation en france ne s'est pas vraiment améliorée depuis, mais plutôt aggravée par un phénomène de paupérisation, je pense que maintenant on a 30 ans dans la vue.

Pour te donner une échelle de valeur, ce que font les artistes ou les chercheurs les plus en pointe en france en ce moment est déja has been par rapport à ce que faisaient les étudiants lambda des universités spécialisées américaines il y a 10 ans.

D'accord, il y a aux USA une fraction de plus en plus déconnectée du "pays réel" en avance sur la fraction correspondante de la société française d'au moins 20 ans; ce qui veut dire qu'elle disparaîtra encore plus vite?

yann.minh a écrit:
Citation:
Quant au Japon, il n'est ni moderne ni traditionnel, puisque, jusqu'à nouvel ordre, il parvient à marier les deux.


Euh... c'est déja pas mal, nous on est QUE traditionnels... et en plus on a du mal... :-)

Traditionnels? Laisse-moi rire là; la France n'est sans doute pas très moderne, mais elle l'est encore beaucoup plus que traditionnelle, parce qe des traditions, il ne reste rien, ou seulement des apparences creuses.
:shock:


yann.minh a écrit:
Nos valeurs noosphériques fondamentales en europe, c'est le patrimoine historique et l'agro-alimentaire...

De moins en moins et de façon de plus en plus factice (carton-pâte)

yann.minh a écrit:
Je te rappelle quand même qu'on n'est toujours pas capable en france de produire des choses aussi modernes que Ghost In The Shell 25 ans plus tard... tout simplement parceque le background industriel noosphérique qui a permi aux japonais de le produire n'existe tout simplement pas ici...

Ce qui prouve bien que la tradition est un mot vide de sens ici...


yann.minh a écrit:
Pas de hasard si les "anime" japonais passionnent toujours autant les jeunes générations, ils véhiculent un contenu en terme de modernité que nous ne pouvons pas produire, je dirais essentiellement par manque d'industrie et de vecteurs de diffusion, car les talents sont la.

Ce que j'écrivais sur la coexistence de la modernité et de la tradition...

yann.minh a écrit:
Citation:
Et pour la SF littérature de la modernité, cela peut peut-être s'appliquer au sous-genre représenté par la hard science; pour le reste j'écrirais plutôt forme moderne (au sens d'"actuelle") de la littérature de réflexion. Et sur ce plan la France ou les autres pays d'Europe n'ont pas à rougir.


Euh... combien de lecteurs... pour la hard-science ? 10 000, 4 000 ? y'en a moins que d'amateurs de théâtre ou d'opéra... :-)
Yann, NooTrolleur Traître... ;-)

Là, tu réponds à l'opposé de mon affirmation puisque c'est à la SF hors hard-science que je faisais allusion...
Bon, en fait, je suis d'accord avec certaines de tes remarques, pas avec leur importance dans l'image globale.
Georges

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UNREAD_POSTPosté: Mar Fév 27, 2007 12:47 pm 
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Citation:
Décidément nous ne devons pas être exactement dans le même univers, Yann:


Sans aucun doute... :-)

Citation:
Effondrement, peut-être, et qui soit dit entre parenthèse touche autant, sinon plus, les sphères "cultivées", mais qui ne change pas la donne: la littératuire reste destinée à la masse plus qu'aux "élites".


Non... et surtout en france...

Citation:
Le saut générationnel est, lui, réel et là encore totalement indépendant (voire corrélé négativement: les jeunes de famille riche sont encore moins demandeurs de lecture que certains moins aisés pour lesquels le livre est moins cher que la console...).


Toutafé... les jeunes appartenants aux classes moyennes montrent effectivement une désaffection de plus en plus assumée et revendiquée pour la lecture et l'écriture... normal... ça ne fait que confirmer le phénomène de changement de relation noosphérique que je décrivais, et ce sera à la société de s'adapter en modernisant radicalement la structure orthographique et grammaticale du français, afin qu'il soit accessible au plus grand nombre... si ce n'est pas fait de façon volontaire, organisée et intelligente, ça va se faire tout seul et n'importe comment..

Sinon, pour les jeunes des familles pauvres, je dirais que les deux sont inaccessibles, car les livres reviennent aussi chers que les consoles... mais pas s'inquiéter, d'ici 5 ans les consoles, et surtout les jeux associés coûteront moins cher que les livres... (ce qui est d'ailleurs déja le cas pour les jeux vieux d'un an)


Citation:
Obligé? Pas du tout; on le fera par fainéantise plutôt que d'obliger les jeunes à réaliser que leur survie à assez court terme passe par l'apprentissage de réflexes de création..3.


ça pour moi, c'est l'expression d'un élitisme littéraire totalitaire très discutable et de plus en plus discuté... et aussi du consensus illusoire et mythifié autour de l'art, de la création et des artistes ou auteurs...
D'une part, la "création" ne passe pas forcément par l'écriture et la lecture, et de moins en moins d'ailleurs, et le fait de "créer" artistiquement, que ce soit en littérature ou autre chose n'est synonyme ni de survie, ni de liberté, ni d'affranchissement... (sinon noosphérique) bien au contraire d'ailleurs sur le plan social
s'engager dans une carrière artistique , c'est risquer socialement sa peau, au propre comme au figuré, et ça induit aussi d'être capable de supporter les contraintes sociales provoquées par les processus d'exclusions économiques inévitables lorsqu'on est un artiste professionnel.

Citation:
le résultat sera, à terme relativement court, la disparition complète des ressources non par absence dans la nature mais par absence de traitement et de récolte.


mais non Georges... la noosphère n'a jamais été aussi riche et diversifiée que maintenant... pour faire des parallèles spécieux je dirais qu'elle gonfle d'ailleurs dans des proportions au moins inversement proportionnelles à la pollution terrestre... :-)


Citation:
Si tu réduis les USA à la part de plus en plus congrue chez eux aussi des penseurs et universitaires (d'origine non américaine pour 60% au moins, et décidés à ne pas rester chez les rétrogrades qui votent Warmonger)...


Ah, ça c'est vrai, face à une France à la pointe de la modernité et majoritairement composée d'intellectuels créatifs d'origines gauloises certifiées qui votent Sarko ou Le Pen, les USA font pale figure... :twisted:

Citation:
D'accord, il y a aux USA une fraction de plus en plus déconnectée du "pays réel" en avance sur la fraction correspondante de la société française d'au moins 20 ans; ce qui veut dire qu'elle disparaîtra encore plus vite?


oui... effectivement, on est bien dans le "réel" ici...
Tandis que d'autres se donnent les moyens de conquérir des pans entiers de la noosphère, ici au moins on ne perd pas de vue les valeurs fondamentales: l'agro alimentaire... et encore, ils n'ont pas l'air d'aller bien eux non plus dans ce secteur... euh... qu'est ce qu'il reste... ah oui... le pétrole et l'armement... en 2004 on a explosé nos records de ventes d'armes dans le monde... :-)

Citation:
Traditionnels? Laisse-moi rire là; la France n'est sans doute pas très moderne, mais elle l'est encore beaucoup plus que traditionnelle, parce qe des traditions, il ne reste rien, ou seulement des apparences creuses.
:shock:


Peut-être, mais objectivement, je suis obligé d'admettre que dans la guerre de conquête noosphérique qui est en train de se livrer, c'est encore un des rares secteur français offensif et générateur de productions. (Films romans et séries historiques, tourisme autour du patrimoine, industries du luxe, de la mode et des cosmétiques, grands musées nationaux) mais hélas, ça a de plus en plus des allures de camps retranchés noosphériques autour des derniers noobastions qui nous restent par coïncidence géographique... et encore... les copyrights ne sont pas localisés... je pense que Corbis ne devrait pas tarder à bientôt racheter les droits images de la tour eiffel... :twisted:

Citation:
Ce qui prouve bien que la tradition est un mot vide de sens ici...


Pas vraiment... notre patrimoine historique représente une valeur particulièrement convoitée... et source de profits donc de productions... ce que je regrette, c'est que du coup, le poids noosphérique de ce patrimoine est tel, qu'il conforte nos politiques dans une politique de "conservation" qui à long terme ne pourra pas résister aux conquêtes nooterritoriales "futuristes" des pays leaders...

(La métaphore géographique permet d'identifier relativement facilement les stratégies et les prises de pouvoir noopolitiques à l'oeuvre actuellement.)

Citation:
Là, tu réponds à l'opposé de mon affirmation puisque c'est à la SF hors hard-science que je faisais allusion...


Pas grave.. c'est quoi la proportion de lectorat de SF ? par rapport au lectorat de SF des années 40? et aux "spectateurs" de SF du 21 me siècle ?

Citation:
Bon, en fait, je suis d'accord avec certaines de tes remarques, pas avec leur importance dans l'image globale.


Ah zut... moi qui espérait polémiquer encore des pages... :-)


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UNREAD_POSTPosté: Mar Fév 27, 2007 1:15 pm 
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Caliban a écrit:
Citation:
Ah zut... moi qui espérait polémiquer encore des pages... Smile

Oui ?

Je passe la main, donc... 8)

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UNREAD_POSTPosté: Mar Fév 27, 2007 3:45 pm 
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Tous les éditeurs tu dis... morte de rire, mon dieu c'est complétement faux, si pour toi tous les éditeurs disent ça, c'est sûrement vrai, mais c'est faux pour Flamarion, c'est faux pour Achette, et j'en tiens pour preuve que les derniers romans de jeunes auteurs qui sont publiés chez eux, sont des livres de fils d'amis des directeurs littéraires des deux maisons.

Je ne dis pas qu'ils sont mauvais, je dis que dans la plupart des cas si t'es pas né du bon côté de la seine à paris, t'es rien.
et si tu viens de province ... on se demande même si tu sais vraiment lire et écrire.

péné

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UNREAD_POSTPosté: Mar Fév 27, 2007 8:23 pm 
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Je ne suis pas sûre de m'y retrouver... C'est Yann qui répond sous le nom de Caliban à un message de celui-ci qui a disparu ?

Pas grave : les deux ont raison. L'avènement du multimédia constituait une révolution scientifique dans bien des domaines, à commencer par la science des textes. Et il progresse maintenant en phase normale...

Yann/Caliban ? a écrit:
Ils en sont à inventer et faire des créations sur les outils immersifs de demain dont les prototypes valent plus d'un million de $, alors qu'on arrive à peine à équiper nos écoles d'art et nos centres de recherches de PC déja obsoletes quand ils sont sur le marché, et surtout équipés de softs américains piratés... :-)

Je suis aussi passée d'une "grande" école française à un campus californien,
et les moyens ne sont pas comparables (ajoute un ou deux zéros à ton
estimation). Mais les deux approches sont complémentaires !

Citation:
pour le multimedia que je connais, la révolution a commencé au moins dans les années 70, et les enjeux sont sur au moins les 30 ans à venir.

Les applications en développement seront encore là dans trente ans, c'est sûr. Mais on ne peut pas prévoir ce qui peut arriver d'ici là.
Yann/Caliban ? a écrit:
Caliban/Yann ? a écrit:
les années 70, c'est le moment où le concept du web a commencé à germer dans quelques cerveaux perturbés. Et où aurait-il fallu aller pour en apercevoir les débuts ? Certainement pas dans les grands labos d'informatique, encore moins chez les industriels, qui ne marchent pas à aussi long terme ; mais à Genève, au CERN

Et dans les grandes écoles d'art comme les art déco, ou dans les galeries d'art Londoniennes et américaines... :-)
Faudrait peut-être mettre en place un peu plus d'interaction entre l'art et la science en france.. :-)

OUI !!!! Et entre l'art et les humanités classiques, et entre la science et les lettres, et entre chaque discipline et toutes les autres !!!


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UNREAD_POSTPosté: Mar Fév 27, 2007 8:31 pm 
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Localisation: A travers les cieux, l'espace et le temps...
roh yann t'es pas sérieux, c'est quoi ce trollage de base...

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UNREAD_POSTPosté: Mar Fév 27, 2007 9:42 pm 
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Ah oui.. étonnant...

Effectivement, lorsque j'ai répondu à Caliban, j'ai eu un message d'alerte qui annonçait un plantage du forum... bon, je vais essayer de rectifier ça...

Yann, NooCameleon...


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UNREAD_POSTPosté: Mar Fév 27, 2007 9:44 pm 
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Citation:
Non... Il me semble que tu as un problème de perspective.
A court terme, et pour une spécialité aussi appliquée et gourmande en
moyens techno que le multimédia, tu as essentiellement raison.


Normal, je te parles en connaissance de cause... et pas sur le court terme, j'ai commencé a faire du multimedia il y a un peu moins de 30 ans, en 1979 exactement, et ce que nous faisions à l'époque, je commence seulement à le voir apparaître un peu partout dans les galeries et à la TV en france, alors que les américains avaient de toute façon commencé a faire ce genre de chose dix ans avant 79 avec des gens comme Paik ou le groupe Fluxius...

Et il y a dix ans, j'ai vu dans des grandes écoles américaines, comme la Brown University à Providence, des installations multimedia immersives tournant sur le système appellé Cave... dont le rapport de proportion en terme d'outil artistique, c'est un peu la différence qu'il peut y avoir entre une navette spatiale et un spitfire de la seconde guerre mondiale... :-)

Ils en sont à inventer et faire des créations sur les outils immersifs de demain dont les prototypes valent plus d'un million de $, alors qu'on arrive à peine à équiper nos écoles d'art et nos centres de recherches de PC déja obsoletes quand ils sont sur le marché, et surtout équipés de softs américains piratés... :-)

Citation:
Quitte à abuser un peu vocabulaire de Kuhn, il faut distinguer deux phases dans l'évolution d'une discipline scientifique : les "révolutions", où se créent de nouveaux paradigmes, et les "phases normales", où l'on se contente de faire avancer les choses de façon plus ou moins prévisible, au sein d'un paradigme établi. Tu raisonnes comme si le multimédia était en phase normale depuis 30 ans, et le resterait pour les 30 ans qui viennent.


Ben oui... en tout cas pour le multimedia que je connais, la révolution a commencé au moins dans les années 70, et les enjeux sont sur au moins les 30 ans à venir.
En 1968 Name June Paik faisait ses performances electro-magnétiques avec un écran de TV lors de l'exposition Cybernetics Serendipity à Londres, et il mettait au point avec un ingénieur le premier synthétiseur vidéo, on pouvait également voir dans cette expo des installations robotisées qui interagissaient avec le public, et les premières applications graphiques de l'image de synthèse utilisées/détournée à des fins artistiques... calculées sur des PDP 11 :-)

Il y a 25 ans j'avais un prof américain qui a essayé vainement pendant des années de convaincre les "décideurs" des arts décos (une des plus grandes écoles d'art de france) qu'il fallait investir et former les étudiants dans l'art en réseau... il voulait qu'on connecte les étudiants sur les prémisses du réseau internet, qui n'était alors accessible pour nous que dans une tour de Texas Instrument ou Control Data à la défense...
Je me rappelle encore de réunions de la direction pédagogique des arts déco au début des années 90 où les responsables informatiques expliquaient encore à Don que l'art en réseau c'était sans intérêt et sans avenir... :-)

Et j'ai donné ma démission de cette école où j'étais devenu prof, lorqu'un an après la démission de Don, ils l'ont remplacé à la direction de mon département par un prof qui a commencé à vouloir former les étudiants sur le matériel de montage bon marché déja obsolete qu'est le HI8, dont il avait vaguement appris le fonctionnement lors d'un stage dans une maison de la culture...

Et lorsque j'ai essayé d'exprimer mon point de vue très défavorable la dessus, on m'a regardé comme si je parlais chinois avec des contre-arguments débiles hérités d'un vision 19me siècle de l'art, comme quoi ce n'est pas la technique qui fait l'artiste... nul...

faut pas être de son temps en france... faut raisonner sur des valeurs vieilles de 25 à 30 ans... la t'es sur de ton coup... :-)

Citation:
Dans ce cadre, les moyens humains et financiers
disponibles aux USA sont effectivement sans rapport avec ceux des
universités françaises, et ils nous battent à plate couture dans toutes
les courses, c'est-à-dire sur tous les sujets à la mode à un moment
donné, que tu dis de pointe.


Excuse moi mais il me semble que c'est très loin d'être un phénomène de mode quand ça s'échelonne sur plus de 30 ans..

Citation:
En ce sens, et dans la mesure où il n'y a pas eu de révolution dans le domaine depuis plus de 10 ans, tu as raison. Un bémol néanmoins :
les sujets à la mode ne sont pas forcément les plus pertinents sur le
long terme.


Comme je te disais, si je remonte dans l'histoire du multimedia et de ses applications artistiques, c'est quelquechose qui date d'au moins 40 ans. et je ne te parles pas de l'industrie du cinéma et de la télévision américaine... et maintenant japonaise... :-)

En plus, les logistique noosphériques, ça fonctionne comme le transport terrestre. Les logistiques de production et de navigation s'appuient sur la mise en place d'infrastructures lourdes qui ne peuvent exister qu'à travers une volonté politique ayant une vision à long terme.

Politique totalement inexistante au niveau culturel, sauf, peut-être pendant un trop bref instant, (après peut-être les années Pompidou qui étaient pas mal semble t'il en terme de vision prospective de la création artistique), qui a été le moment du passage de Lang au ministère de la culture, ou tout d'un coup, j'ai eu l'impression qu'on arrêtait de regarder la création artistique par le petit bout de la lorgnette de la conservation patrimoniale, mais plutôt comme un champ d'innovation prospectif en rapport avec les nouvelles technlogies... hélas, ça n'a pas duré...

Citation:
Mais le jeu change si on raisonne à 30 ans. Pour rester dans le multimédia,
30 ans, les années 70, c'est le moment où le concept du web a commencé à germer dans quelques cerveaux perturbés. Et où aurait-il fallu aller pour en apercevoir les débuts ? Certainement pas dans les grands labos d'informatique, encore moins chez les industriels, qui ne marchent pas à aussi long terme ; mais à Genève, au CERN, auprès de la bande de physiciens qui voulaient partager les images des gerbes de particules créées dans leur grand accélérateur... Et c'est là aussi que s'étaient largement inventés les langages de programmation orientés objet, etc.


Et dans les grandes écoles d'art comme les art déco, ou dans les galeries d'art Londoniennes et américaines... :-)

Citation:
Personne n'aurait pu prévoir que les principales retombées économiques des investissements en recherche fondamentale en physique des particules relèveraient de l'électronique rapide et de l'informatique multimédia. Et bien malin qui pourrait dire où se préparent aujourd'hui les technologies qui seront "en pointe" dans trente ans. Mais s'il fallait parier, je les verrai mieux en Europe qu'aux USA.


Ben, pour le milieu des scientifiques, je ne sais pas, mais moi je peux te dire que dans le milieu de l'art dans les années 79 80 chez les petits jeunes on savait très très bien où ça allait.. où il fallait être et ce dont on avait besoin... sauf qu'en face, comme d'hab.. rien.. si ... des décideurs snobs sortis des facs, qui ne jurent que par Godard sans même comprendre le sens de ses innovations...

Faudrait peut-être mettre en place un peu plus d'interaction entre l'art et la science en france.. :-)

Citation:
Pour moi, le symptôme inquiétant, ce n'est donc pas tant le retard
accumulé dans des technos qui, de toute façon, seront démodées
dans dix ans : pour le rattrapper, il suffit de ne pas rater le train suivant,
déjà sur les rails.


Arrête avec cet épouvantail rhétorique de la "mode".. on est très loin d'un phénomène de mode au niveau du développement des NTIC et de leurs applications en terme de contenu... et a force de se "défier" d'un éventuel phénomène de mode... ben on bouge plus... :-) ça fait 50 ans qu'on bouge plus ici... :-)

Les outils de demain on sait ce que c'est ... en tous cas moi je sais, et les universitaires américains et japonais le savent.. par contre en france... ils en sont tout juste à s'extasier sur le multimedia d'il y a 25 ans parcequ'ils arrivent à le produire (laborieusement) pas cher grace aux PC et softs américains... :-)

Citation:
C'est plutôt la mesquinerie généralisée, en Europe


Moi je dirais plutôt une forme de conservatisme élitaire patrimonial qui se défie de la modernité et de sa "supposée" versatilité... :-)

Citation:
comme aux Etats-Unis,


Non... ce que j'ai vu dans les labos de recherche en multimedia américains, comme le MIT, c'est de la prospective et de la recherche à très long terme avec des outils et des ambitions spéculatives qui n'existeront sur le marché grand public que dans 15 voir 30 ans...

J'ai d'ailleurs pleins de K7 d'ITW de chercheurs/enseignants, dont les prospectives correspondent à ce que je vois apparaître progressivement en grandeur réelle, comme La réalité augmentée, les bureaux virtuels, la téléopération immersive, les interfaces hommes/machines en 3D immersives...

Ceci dit, les chercheurs la-bas râlent aussi sur le fait que leurs "sponsors" privés ont une vision de rentabilité à court terme.. mais n'empêche... ils ont leurs outils, et leurs financements pour leurs prospectives... et elles se font sur le long terme, mais avec des moyens et des ambitions...

Tiens, d'ailleurs tous les chercheurs que j'ai intérrogé, on fait référence à la SF... en particulier la SF cyberpunk... ils baignent dans l'imaginaire prospectif de la SF la bas.. c'était amusant d'ailleurs, car ça a été pour moi une sorte de passeport conceptuel pour favoriser le contact...


Yann, NooPolémiqueur... :-)


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UNREAD_POSTPosté: Mar Fév 27, 2007 9:45 pm 
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Psill a écrit:
Je ne suis pas sûre de m'y retrouver... C'est Yann qui répond sous le nom de Caliban à un message de celui-ci qui a disparu ?


Bon, je viens de rectifier... par contre je ne sais pas du tout comment ceci a pu arriver...

Yann, perplexe..;


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 Sujet du message:
UNREAD_POSTPosté: Mar Fév 27, 2007 9:57 pm 
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roh c'est pas beau de mettre ton trollage sur le dos des machines...

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 Sujet du message:
UNREAD_POSTPosté: Mer Fév 28, 2007 12:43 am 
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Psill a écrit:
Pas grave : les deux ont raison. L'avènement du multimédia constituait une révolution scientifique dans bien des domaines, à commencer par la science des textes. Et il progresse maintenant en phase normale...



Raconte... je suis certain que tu as des choses passionantes à dire la dessus... :-)

Citation:
Je suis aussi passée d'une "grande" école française à un campus californien,
et les moyens ne sont pas comparables (ajoute un ou deux zéros à ton
estimation). Mais les deux approches sont complémentaires !


Tu veux dire, en france on n'a pas d'argent mais on a des idées.. ? :-)

ceci dit, il me semble que tu es précisément dans un secteur de type "patrimonial"..

Citation:
Citation:
Faudrait peut-être mettre en place un peu plus d'interaction entre l'art et la science en france.. :-)

OUI !!!! Et entre l'art et les humanités classiques, et entre la science et les lettres, et entre chaque discipline et toutes les autres !!!


C'était le rêve de l'utopie cybernétique aux USA en 1948 ... on en est loin... :-)

Yann, NooUtopique.


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