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 Sujet du message: Petite figure de style
UNREAD_POSTPosté: Mer Sep 12, 2007 2:00 am 
NooPilier
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Inscription: Mar Fév 13, 2007 11:34 pm
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Localisation: A travers les cieux, l'espace et le temps...
Bon avant de poster le texte à proprement dit il faut que j'en explique l'histoire. Un soir je faisais la ratte morte dans mon grenier de BCR et me lamentais sur mon lieu de vie insalubre à la moquette puante, aux murs trop bas et trop mensardés et surtout sur le fait que j'avais une fois de plus pas d'inspiration.
Pourtant, je mettais un disque dans mon lecteur CD et mon ordi sur les genoux, bien calée contre le mur froid de mon grenier, sous ma couette, je tournais dans ma tête ce que j'aurais pu raconter.
Si beaucoup de chose venaient à moi, rien de bien précis ne voulait se laisser porter sur l'écran de mon portable.
Finalement à la 8eme chanson de l'album j'eu un éclair, je n'avais jamais rien écris d'érotique.
Alors pourquoi ne pas essayer.

Et d'une traite j'ai écris ça : (je ne l'ai que très peu corrigé depuis, au mieux les fautes d'orthographe et il doit quand même en rester mais à peu de choses près c'est la même version que celle qui est sortie de mon esprit torturée une nuit)/
Enjoy


ESCLAVE


La chambre est sombre, tu en as choisi la lumière, une demi-clarté obsédante qui ne révèle pas la moitié des contours des objets qu’elle contient.
J’entends le bruit léger de ta respiration, ou bien est-ce le tic-tac incessant de l’horloge au fond de la pièce dont le balancier renvoie la faible lumière des bougies comme un phare ? Cette pendule étrange dont le rythme semble s’accorder à ta seule volonté.
Je sens ton regard sur mon corps nu.
La nuit est encore là, elle semble avoir duré des milliers d’heures, ou est-ce mon esprit qui s’égare dans cet état second dans lequel tu m’as plongé depuis mon arrivée en ce lieu à moitié réel ?
Je suis là, allongée sur le lit, l’édredon de plume d’oie cache à grand peine ma nudité dont tu te nourris.
Tu choisis chaque mouvement que je dois faire, chaque pose que je dois prendre. Tu choisis même mes mots, mes pensées, mes rêves. Je suis devenue le jouet de ta volonté et pourtant, la liberté ne pourrait m’apporter plus grand bonheur que celui que j’ai de te servir.
Je suis ton esclave favorite. Celle dont tu sais tout et qui te connaît mieux que d’autres femmes.
Le sourire posé délicatement sur tes lèvres me dit tout de tes désirs, je m’approche de toi lentement comme tu aimes. Mes pieds nus frôlent à peine le sol et ma peau brille d’un éclat sombre et doré à la lumière des chandeliers.
Ta main droite se pose sur ma hanche et tu te dresses devant moi. Ta main remonte doucement le long de mon flanc et s’arrête à quelques centimètres de ma poitrine. Tu poses ta main sur mon épaule et presses dessus pour m’ordonner de m’agenouiller à tes pieds.
Je m’assois sur mes talons. Les mains sur les cuisses j’attends docilement ton ordre.

Le tic-tac de l’horloge s’accélère, je sais que tu le contrôles comme chacun des objets de cette pièce et comme moi.
Tu retires de ce contrôle la puissance qui me fascine et m’asservit.
Tu t’es rassis, je ne sais pas si le matin viendra bientôt, le laisseras-tu seulement effleurer les rideaux de sa lumière généreuse ?
Le temps s’arrête encore puis repart.

Tu portes une longue robe de chambre de satin et de velours, je t’aime dans cette tenue, je sais que tu es nu dessous, et pourtant j’aime savoir que tu la portes en ce moment.
Et tu me parles, tu m’expliques la vie de chaque objet, je ne connais pas ton visage mais je vois parfois tes yeux où brillent les flammes du feu qui brûle dans la cheminée.
A tes ordres, je prends une carafe et emplis deux verres d’un liquide dont je connais le goût suave et délicat.
J’apporte ton verre et t’aide à le boire, la main sur ton front comme le ferait une mère sur le front de son enfant.
Tu lèches la dernière petite goutte qui tente de s’échapper sur le bord du verre et passe ta langue sur tes lèvres pour savourer chaque molécule du nectar.
Alors à mon tour j’ai le droit de boire, tu verses lentement le liquide dans ma bouche en tenant le verre au-dessus de mon visage. Moi bouche ouverte, je reçois le liquide comme une récompense, je le laisse glisser sur ma langue vers le fond de ma gorge, ta main retient mon menton pour que je ne perde pas une gouttelette du vin et lorsque la coupe est vide tu caresses ma joue.

Ta main se balade parfois dans mes cheveux, appréciant leur douceur, effleurant leur longueur du bout des doigts ou palpant leur matière à pleine paume.
Mais j’aime surtout lorsque tu caresses ma nuque, du bout de tes doigts fins, faisant frissonner tout mon corps, tu sais ce que je ressens et tu le fais pour attiser mon désir.

Moi ta chose, l’unique objet de ton amour et de tes colères.
Serai-je toujours là ? Dans cette pièce, pendue à chacun de tes gestes et de tes mots, je redoute la fin.

Tu te lèves à nouveau et me conduis face au miroir, je ne vois que faiblement sous cette lumière étrangement ténue, tu sembles tout voir.
Derrière moi, les mains sur mes hanches tu m’observes et tu te contemples. Ta robe de chambre glisse au sol, je sens ta peau nue contre la mienne et je frissonne.
Tu écartes soigneusement les cheveux qui osent cacher mes seins et les recouvres de tes grandes mains. Tu penches ta tête vers mon cou et lèches du bout de ta langue la base de celui-ci, de la clavicule au lobe de l’oreille, Ta main gauche descend le long de mon buste et se pose sur mon ventre à l’orée de ma toison, faisant vibrer mon ventre de ta caresse. Ta main droite remonte vers mon épaule gauche et retient mon cou pendant que ta langue continue son œuvre sur mon cou.
Mes mains sont le long de mon corps, je résiste à prendre ta main gauche et à la conduire dans des endroits plus chauds, je n’ai pas le droit de bouger, qu’à tes ordres, je n’ai pas le droit de dire un mot, qu’à ta volonté.
Je suis ton esclave favorite et je n’ai de droit que de satisfaire tes moindres désirs.
Je n’ai pas même le droit de fermer les yeux, je dois soutenir ton regard lubrique, conquérant et suffisant, il me trouble.
Parfois, malgré le bonheur de te servir, ce regard me bouleverse tant que j’ai envie de pleurer, de te supplier de me laisser seule une nuit pour reposer mon corps et mon âme.
Mais la promesse de la caresse du fouet est moins préférable à la promesse de la caresse de tes mains.

Tu te détournes de moi et te rassois dans ce fauteuil que tu aimes tant. Je peux voir ta silhouette, je sens ton regard sur mon dos et la chute de mes reins. Je sais que tu convoites mon corps et que tu l’obtiendras sans effort.

Tu m’ordonnes de venir et de m’asseoir à tes genoux, encore.
Tu écartes tes jambes et je me glisse entre tes cuisses. Tu poses mes mains sur tes hanches. Tu penches ton visage vers moi et plonges tes yeux brûlants dans les miens, je sais ce que tu veux.
Alors ma tête se penche vers ton corps et ma bouche s’ouvre pour engloutir ton sexe dur et raide de désir. Tu ne guides plus mes mouvements comme au début de ma vie à ton service, je sais ce que tu aimes et ce que tu veux, j’ai appris soigneusement chacun de tes désirs sexuels, je les connais et les répète inlassablement chaque nuit pour te satisfaire.
Tu n’as qu’à ordonner et j’obéis. Tu n’as qu’un mot à dire et je sais quelle caresse te donner, quel geste faire pour t’apporter tout le plaisir auquel tu as droit.
Cette nuit, tu ne te satisferas peut-être que de ma bouche. Une autre nuit, il te faudra posséder tout mon corps dans ses moindres recoins. D’autres tu les passeras à caresser ma peau sans jamais me donner de plaisir, me laissant à la frontière de l’orgasme, jouant de ma chair pour satisfaire ton plaisir à me regarder souffrir de ne jamais mourir entre tes doigts.

Pourtant tes mains repoussent ma tête violemment et je m’écroule déstabilisée par ton geste brusque. Tu te lèves hors de toi, je suis transie de peur, tu n’es jamais violent.
Tu hurles et mon corps tressaille. Ta voix résonne dans la pièce, la lumière des bougies s’est affaiblie de peur de te contrarier. La pendule n’émet plus un son. Le feu lui-même dans la cheminée s’est réduit en braises incandescentes, il ne brûle plus.
Tu tombes à mes pieds et prends appuis sur une de tes mains, l’autre me saisit à la gorge. Je ne crie pas, tu ne me l’as pas demandé, pourtant tu peux lire la terreur sur mon visage.
Je suis là, à moitié retenue sur un coude, penchée vers l’arrière, muette, fascinée par ta violence et effrayé par ton regard impitoyable.
- Résiste-moi !
M’ordonnes-tu soudainement. J’ai peur, je ne sais pas ce que tu veux, je ne comprends pas ton jeu, si cela en est un.
Je recule, ta main autour de ma gorge se desserre et atterrit sur ma joue avec une violence telle que je me retrouve une nouvelle fois au sol. La joue en feu et les larmes au bord des yeux.
Je te supplie alors pour la première fois, de ne pas me faire de mal et tu ris. Ton rire est froid, je ne l’aime pas, j’ai peur de toi pour la première fois de toute ma vie.
- Si tu ne veux pas souffrir, résiste-moi !
Pourtant je sais que plus je résisterai à tes assauts plus tu me feras mal. Mais tu m’as donné un ordre, je dois t’obéir.

Je tente de me relever mais tu me plaques au sol, tu glisses une jambe entre mes cuisses qui se resserrent, tu pousses ta jambe et force le barrage, ton genou cogne contre l’os de mon pubis et je hurle de douleur.
Cette fois, je décide de vraiment de résister, quitte à utiliser la violence. J’enfonce mes ongles dans tes avants bras en hurlant.
Tu me traites de chienne et me gifle à nouveau. Je projette mes mains vers ton visage et agrippe tes joues, tu cries de douleur et me lâches pour quelques précieuses secondes. Je me glisse loin de toi et me redresse, je cours vers la porte, mais avant de l’avoir atteinte, je sens tes bras qui s’enroulent autour de ma taille et me retiennent puissamment.
Je crie, tu me jettes à terre de nouveau. Tu tends le bras et attrapes ta robe de chambre, je suis le ventre contre le sol, tu me maintiens dans cette position en tenant mon bras avec celui qui te reste de libre.
Tu prends la ceinture de la robe de chambre et m’attaches les deux mains avec. Je hurle, je râle comme une bête sauvage. Tu ris encore.
Tu me soulèves et me jettes sur le lit. La position est inconfortable, j’ai l’impression que je vais étouffer dans les draps. Tu défais mes mains et les attaches aux barreaux, non sans difficulté.
Je me débats comme un diable mais ta force parvient à me maîtriser.
Je hurle encore et encore, mais chaque fois que je crie, ta main s’écrase sur mon visage me causant une violente douleur.
Un peu de sang coule de ma bouche, tu viens pour le lécher à la commissure de mes lèvres et je te crache à la figure.
Tu me toises de toute ta hauteur, ton sexe se dresse.
Mes jambes battent l’air comme pour te faire fuir mais tu parviens à les maîtriser et tu les écartes brutalement. Je pleure et tu le vois. Je ne te veux pas en moi dans ces conditions, je ne veux pas que tu me prennes comme ça, tu le sais et pourtant tu le fais.
Tu entres en moi violemment, la souffrance que tu me causes est si grande que mon cri déchire le silence de la pièce. Tes coups de reins sont puissants et douloureux, mais tu continues, ton rire couvre parfois mes cris. Les larmes coulent encore le long de mes joues. Tu ne ralentis pas la cadence de tes va-et-vient ni la brutalité de tes pénétrations énergiques. Je sens tes mains qui se crispent sur mes hanches que tu tiens solidement entre tes paumes depuis le début. Je sais que tu vas jouir.
Je sens ton sexe qui se gonfle en moi encore et lorsque tu m’inondes de ta semence mon corps se raidit et je hurle. J’ai joui moi aussi, pour la première fois de ma vie.


bon c'est bon, je sais c'est pas terrible mais bon faut bien commencer un jour.

Petite précision de dernière minute, je n'étais pas SM à l'époque, je n'avais jamais fait une seule soirée SM ou fetish, j'étais goth oui, mais je venais à peine de rencontrer Francis et je ne savais pas ce qu'il faisait vraiment dans la vie.

Péné

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UNREAD_POSTPosté: Mer Sep 12, 2007 7:52 am 
NooBavard
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Inscription: Lun Fév 12, 2007 8:27 am
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Localisation: Vitry sur Seine
C'est une histoire vraie? Tu me fais peur là... Es-tu sûre qu'un forum est approprié pour ce genre d'aveu? Glups...


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UNREAD_POSTPosté: Mer Sep 12, 2007 1:17 pm 
NooPilier
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Inscription: Mar Fév 13, 2007 11:34 pm
Messages: 325
Localisation: A travers les cieux, l'espace et le temps...
euh... tu as bien lu la fin du message ?
c'est une figure de style, un exercice, j'avais jamais écris de texte érotique et j'ai écris ça.

Rien à voir avec ma vie...

Péné

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UNREAD_POSTPosté: Mer Sep 12, 2007 1:39 pm 
NooBavard
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Inscription: Lun Fév 12, 2007 8:27 am
Messages: 164
Localisation: Vitry sur Seine
C'est justement la fin du message qui m'a fait croire que c'était du vécu. J'ai mal compris alors. Désolé.


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UNREAD_POSTPosté: Mer Sep 12, 2007 1:50 pm 
NooPilier
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Inscription: Mar Fév 13, 2007 11:34 pm
Messages: 325
Localisation: A travers les cieux, l'espace et le temps...
euh ... tu as compris comment j'ai rencontré Yann ? non parce que dans le style, je serai pas vraiment du côté de la fille moi.., enfin ça dépent du mec en fait.
Mais la gifle, le viol ne font pas parti de mes grands fantasmes... mais alors vraiment pas.

Péné

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UNREAD_POSTPosté: Mer Sep 12, 2007 7:36 pm 
NooActif
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Inscription: Lun Fév 12, 2007 9:53 am
Messages: 103
Localisation: Noosphère
Whaou ! Si tu n'étais pas encore SM, tu avais de fortes prédispositions.

Ce n'est pas la peine de faire le coup de la réduction des attentes : "c'est pas terrible". J'ai une expérience plus que réduite de l'écriture mais je sais au moins à quel point il est difficile d'évaluer ses propres textes.


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